NUIT D’ÉTÉ
La ville entière dans sa clameur nocturne
Deferle en lames sonores
Passant par les hautes fenêtres de la canicule
La basse des rockeurs accompagne sourdement
Le Salve Regina des Integristes
Rires paroles incoherentes chuchotements
Vrombissements et petarades
Odeurs odeurs fortes à mourir
Poussières et cendres etouffantes
Pollens volants et chats errants
Les petites vieilles qu’on torture et qu’on assassine
Dans des chambres fermees
Demeurent secrètes et cachees
Jusqu’à la fin
Sans aucun cri perceptible
Dans la ville noire tonitruante
Foires des nuits orageuses
Garçons et filles se flairent
Dans des touffeurs d’etuve
Trafiquent l’amour et la drogue
Sous le neon strident
Sous la voûte sombre des ruelles
Tandis qu’au ciel sans lune ni soleil
Des devins obscurs leur promettent l’etoile parfaite
Delices et mort confondues en un seul eclair.
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