Après le velo de l’ocean, un demi course
Après le velo de l’ocean, un demi course.
Il a une gueule sans dents, carmin comme une fille de
Van Dongen.
Encore couvert du beau trèfle de la vague,
Il dit : je pense, j’ecris, je temoignerai.
Il fait chaque jour ses cent kilomètres.
Chemise rouge. Sac rose. Cul noir.
Il ne se met jamais mal avec une auberge,
Le gros rouge, il le tombe dans les côtes.
Il vous parle de 17, de 36.
Il a ete communiste comme beaucoup par sentiment.
Pelissier, Lapebie, ces gars-là, vous grillaient une course
Aussi sec qu’on enlève un matou d’une chaise.
À soixante-douze ans, les jeunes n’ont qu’à bien se
tenir,
Et l’autre, là-haut, qui n’en manque pas une.
Laisser vivre, voilà qui est difficile.
Je prepare doucement mon dernier braquet.
J’apprends à rire de moi.
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