Tendre sueur où je baigne ma bouche, salive obscure
Tendre sueur où je baigne ma bouche, salive obscure,
aucune mer, nulle pluie, ni le verre où tremble un
vin noir.
Robe, je veille ; en vous l’ombre, veridique vague,
ventre par notre nuit longuement souleve ; caille, ma
lourde où n’est point le vieil âge, terreuse vivante.
Les bêtes rêvent derrière la haie ; quant à moi, visage
où vient le tien, par la profonde faille je nais.
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