Ai-je un visage devant elle
Ai-je un visage devant elle,
devant l’œuvre du vide,
devant l’aube sur sa nuque?
nos corps s’effritent,
substance des tenèbres,
illusion d’une haleine voleuse
dans le matin discret,
nos regards longent la courbure
d’une œuvre imprononçable,
nos doigts, sans issue,
sans reponse, caressent,
entre le jour et nous,
des songes, des ebauches
dont nous ne savons rien.
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