Українська та зарубіжна поезія

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Je n’ai jamais connu dans sa verite ce qui m’etait

Je n’ai jamais connu dans sa verite ce qui m’etait
cher;
je brûlais d’absolu je m’inventais necessaire
à son devenir. C’etait hier.
Je passais près de la source sans voir le rouge-gorge y
boire
en silence, econome de sa chanson pour ses amours
du soir;
je n’ecoutais que la rumeur là-bas de l’embouchure
mariage en moi de l’onde et du divin de la mer.
Maintenant à ces jours morts qui tombent de mes
epaules sans même rider l’eau
je possède le dur savoir ;
Le pain des joies ne se fait que du levain de l’alea-
toire :
pour l’avoir ignore je meurs de faim.
Temps enfui.
Chacun à l’heure d’aimer regarde le soleil en face tel
l’aigle en sa legende
et puis ferme les yeux sur une etoile du tard, l’humble
et l’habile
la tamisante qui fait durer l’espoir en son leurre, le
tranquille.
J’ai regarde jusqu’au verdge.
Temps enfui, cristal rebondissant en son echo de
cristal en cristal, aveugle desormais de ne mirer
que le convexe et l’oblique.

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Je n’ai jamais connu dans sa verite ce qui m’etait - LOYS MASSON