DIASPORA
Au fil des temps le sentiment d’appartenir à une
nation disparut.
Mais, pour autant, on ne vit pas se creer je ne sais
quel État mondial.
Chacun se mit à errer à la recherche de sa terre pro-
mise. Les descriptions variaient, pauvres dans l’ensemble.
Puis, brutalement, les États ressurgirent : fiers des
menaces qui pesaient sur leur jeune existence, drant
leur legitimite des souffrances endurees au cours de la
diaspora, tous elus en même temps.
(2 votes, average: 5,00 out of 5)
Related posts:
- LE CIMETIÈRE DES PROLÉTAIRES II suffit de se recueillir dans un cimetière De ville siderurgique ou minière Pourvoir que les proletaires furent bâtards Et […]...
- Dans le temps dans la nuit Dans le temps dans la nuit Je te parlerai Dans le temps dans la nuit je pourrai repondre à voix […]...
- L’EAU DISCRÈTE Une eau glacee qui coule On l’entend sans la voir (La pensee de l’ete qui chantonne sous l’herbe) Les toutes […]...
- Raconte-moi le passé – Raconte-moi le passe. – Il est trop vaste. – Raconte-moi le 20” siècle. – Il y eut des luttes […]...
- SOLDE Pour Aime Cesaire. J’ai l’impression d’être ridicule dans leurs souliers dans leur smoking dans leur plastron dans leur faux-col dans […]...
- J’AI BIEN LE TEMPS J’ai peu de souffle et peu de force et moins d’elan Mais je ne me presse plus J’ai bien le […]...
- Ceux qui prêtent l’oreille à la rumeur du soir Ceux qui prêtent l’oreille à la rumeur du soir contemplent le chuchot des bourgeons aveugles et l’immobile orgueil du soleil […]...
- La couleur de la mer est semblable au matin La couleur de la mer est semblable au matin. Le ciel est plein d’oiseaux que le vent a laisses. Des […]...
- TSUNAMI La nuit roule dans les cales Les etoiles glissent dans le vin des solitudes Avec l’osier des jours on tresse […]...
- Un soir Un soir c’est le regard de biais des femmes qui se lassent c’est la lueur veloce du couteau qui s’abat […]...
- Fillette, sa coiffure est liseron Fillette, sa coiffure est liseron Sa robe est retenue par les forêts L’observe un lion de griffes Aujourd’hui les prairies […]...
- LE TOUT, LE RIEN I C’est la dernière neige de la saison, La neige de printemps, la plus habile A recoudre les dechirures du […]...
- ÉLÉGIE IV Les bruits du monde un instant reunis dans sa cervelle, puis rien. JEAN-MARIE LE SIDANER Dans la beaute de l’ephemère, […]...
- L’HOMME D’OMBRE des chiens du soir aux absences du matin à jamais passagers dejà mariage dans les feuilles mortes d’une robe elle […]...
- FUT BÂTI regard comme enfoncement d’astres dans le temps par l’eau regard sur la mort après le monde signe devant ce qui […]...
- LE JOUR N’EST PLUS Le jour n’est plus que belle eau grise (Elle est venue des montagnes du temps) Le bouvreuil noue et denoue […]...
- À ceux qui partent pour oublier leur maison À ceux qui partent pour oublier leur maison Et le mur familier aux ombres J’annonce la plaine et les eaux […]...
- Au pied d’un arbre, un dormeur qui n’a pas de nom Au pied d’un arbre, un dormeur qui n’a pas de nom s’allonge en travers du monde où rien ne remue […]...
- Je crois te retenir immobile. Tu dors Je crois te retenir immobile. Tu dors. Je marche emerveille dans les jours de ta face. Je denombre les lieux […]...
- LA RENCONTRE Il a fait semblant de ne pas m’avoir vue, mais j’ai bien vu alors qu’il ne voyait plus rien ; […]...
- Chaque soir laissez la porte entrouverte Chaque soir laissez la porte entrouverte, il se pourrait qu’un souffle d’air veuille entrer et avec lui peut-être un papillon […]...
- LE GRÉSIL (extraits) Toute une vie le chemin les pierres dans le soleil une roue extenuee le moyeu creuse pour qu’elle eclaire, ecrive […]...
- ÊTRE DEBOUT Les murs qui m’entourent sont un poème. Tout ce qu’on vit nous fait poète. Je ne peux y echapper : […]...
- UNE LEÇON DE MODESTIE Aussi noir que le feu tu distingues un caprice du temps, Un paysage resume par l’eclaircie ephemère D’un pianiste qui […]...
- Celle qui de nul corps – Celle qui de nul corps – Ses fortes mains tendues de doigts deserts Ses grands genoux s’ouvrant La statue de […]...
- Il a une voiture depuis peu Il a une voiture depuis peu. Il est en vacances. Tous les madns Il vient faire le menage De sa […]...
- LE PROGRAMME EN QUELQUES SIÈCLES On supprimera la Foi Au nom de la Lumière, Puis on supprimera la lumière. On supprimera l’Ame Au nom de […]...
- RETOUCHE À LA RUE ÉTROITE Le bruit bourgeonne roule par des voitures à fines roues. Un homme vit dans le grenier sans connaître le reste […]...
- DAVID ET JONATHAN À la memoire de Guido Gezelle. Je suis le vicaire de Courtrai, je suis ne dans l’annee trente, j’ai tant […]...
- On se decide pour la nuit On se decide pour la nuit, le concours des etoiles a commence, on vit, les ombres sur les champs n’attendent […]...
- LE TEMPS DE NEIGE Il neige elles s’en rient Elles se rient de tout De l’hiver d’être nues De la nuit et des hommes […]...
- LA CROIX DE LA ROSE ROUGE (extraits) Poitrine de l’olivier où l’arbre de patience est en son plus doux caresse par le temps d’aventure. Je m’y suis […]...
- DÉMESURE DE LA POÉSIE Le poème est ce qui n’a ni nom, ni repos, ni lieu, ni demeure : fissure à l’œuvre se mouvant. […]...
- EAUX TROUBLES À ma mère Je te vois comme un hiver, comme du givre; transparente, brûlante, transpercee de lumières; glacee, glaçante, cassable. […]...
- QUELQUES IDÉES De temps en temps, il est bon de suivre le premier corbillard venu, d’embrasser les parents et les amis du […]...
- L’ÉCHIQUIER Sa vie etait l’echiquier d’une partie où le temps roque joue par lui dans chacun de ses actes le mat […]...
- PENSÉES SOUS LES NUAGES – Je ne crois pas decidement que nous ferons ce voyage à travers tous ces ciels qui seraient de plus […]...
- Chute La douce lenteur de cette chute d’une feuille morte, la saison avancee, comme un rappel etrangement proche où le mot […]...
- SAVEUR D’HOMME Donnez-moi de quoi changer les pierres, De quoi me faire des yeux Avec autre chose que ma chair Et des […]...
- Rivière ma lumière Rivière ma lumière Douce deshabillee Sur toi il y a le ciel qui est fort C’est l’autre ciel : non […]...