EN FORÊT VERS LE NORD
à Alain Borer
Hors du temps
sous les ramures d’ombre
nous marchons
devores de sangsues
satures de portages
vers les confins de la fatigue.
Dans la clairière du desu
et du sommeil,
cloue
sur la carcasse d’une hutte,
le portrait macule
de Rimbaud
nu
brûle
debout dans le soleil.
Un emoi sans frontières. Le Lezard amoureux
(2 votes, average: 3,50 out of 5)
Related posts:
- VERS UNE FEMME J’avance dans un couloir orne d’ecchymoses, mais j’avance; Peut-être vas-tu te lever et me tendre les bras Avec les paroles […]...
- SOLEIL à Berrocal Soleil introuvable Soleil repetition Soleil douleur Soleil vision d’aube Soleil decouvreur Soleil Romeo & Juliette demontables Soleil vers […]...
- POSTÉRITÉ L’ultime exemplaire des Leçons d’Apocalypse se perd. Les bibliothèques où il figurait ont ete dispersees, ont brûle. Ce livre a […]...
- LE PLUS BEAU VERS DE LA LANGUE FRANÇAISE ” Le geai gelatineux geignait dans le jasmin “ Voici, mes zinfints Sans en avoir l’air Le plus beau vers […]...
- Soleil si tu es fou beau soleil Soleil si tu es fou beau soleil Blesse par une tête et ses venins Dans l’herbe entrelaces comme desirs Ou […]...
- Car le visage est jusqu’au bout, intempestif Car le visage est jusqu’au bout, intempestif, et la semblance est innombrable – on dit : fluente. La tendresse qu’on […]...
- LA COMMUNE DE PARIS La France est là couchee, elle est debout qui chante. Jeanne d’Arc et Varlin. Il nous faut creuser loin, ma […]...
- Plonger dans le regard Plonger dans le regard (toujours la profondeur des yeux m’etonne) Dejà tu sais cette pedte lèvre qui me brûle. Une […]...
- LA FIN DU JOUR Voici dans la vitrine de comestibles fins les noirs homards, les langoustes, une antenne brisee, une patte arrachee, l’œil un […]...
- ALBÂTRE Émoi du ciel aux absides du sel oiseau blanc nidifiant dans les ergs du temps albâtre, songe des rives où […]...
- Mon âme à Alain Suied Mon âme II te revient Sur le chemin Ce nom oublie Ce jour parmi les jours Que […]...
- L’EAU DISCRÈTE Une eau glacee qui coule On l’entend sans la voir (La pensee de l’ete qui chantonne sous l’herbe) Les toutes […]...
- ÊTRE ENSEMBLE Ma femme est un buisson vivant de moire la mer un grand drapeau tombe le feu est le rêve de […]...
- Akdamar est une veine blanche Akdamar est une veine blanche qui se voit dans la nuit et dans laquelle ne peut couler que l’encre d’un […]...
- LA MER SAUVAGE À Jean-Guy Pilon. J’ai pris la foëne et le harpon au-delà des forêts, des lacs sans nom, des mille rivières, […]...
- Rien que les fougères Rien que les fougères Un oiseau la lisière Le ciel voici Le taillis devant l’aube Quel fremissement Jamais ne fuyait […]...
- JE CHANTE L’ŒIL Je chante l’œil. Il est parfaite cible et le canon des figures, le cercle d’or miroitant, le piège du soleil. […]...
- L’HIVER À Gilbert Koull. J’ai su pourtant donner des ailes à mes paroles, je les voyais tourner en scintillant dans l’air, […]...
- Celle qui de nul corps – Celle qui de nul corps – Ses fortes mains tendues de doigts deserts Ses grands genoux s’ouvrant La statue de […]...
- LA TRUITE A Joël Bastard Mon regard des vieux jours se coule dans la rivière serpentine qui s’enfuit vif-argent du même antique […]...
- VERS L’AVAL Entraînes vers l’aval Nos enfants s’eloignent La rive nous ecorche. Personne en amont Sinon des remous, Remords ou regrets. Râle […]...
- L’HOMME D’OMBRE des chiens du soir aux absences du matin à jamais passagers dejà mariage dans les feuilles mortes d’une robe elle […]...
- L’ADIEU Nous sommes revenus à notre origine. Ce fut le lieu de l’evidence, mais dechiree. Les fenêtres mêlaient trop de lumières, […]...
- SUR LE PAS Rien ne distingue la route des accidents de ce ciel. Nous allons sur la paille molle et froide de ce […]...
- JE MOURRAI D’UN CANCER DE LA COLONNE VERTÉBRALE Je mourrai d’un cancer de la colonne vertebrale Ça sera par un soir horrible Clair, chaud, parfume, sensuel Je mourrai […]...
- LES FEUILLES VOLANTES Adieu mon livre, adieu ma page ecrite, Se detachant de moi comme une feuille, Me laissant nu comme un cliche […]...
- Quelqu’un commence à parler dans une chambre Quelqu’un commence à parler dans une chambre et c’est bien tard sans doute, quelque chose a change ou s’est perdu […]...
- Tu reviens de la mer avec des cicatrices Tu reviens de la mer avec des cicatrices Au genou. Saoul de sel et de soleil tu fonds. Après cette […]...
- L’AMOUR DANS LES RUINES (extrait) Tout reprendre à partir d’ici. De cette chaleur hesi- tante. De l’ombre mal repoussee. Gagnante. A contre- courant du paysage. […]...
- Je m’enfonce très fort les ongles dans la peau Je m’enfonce très fort les ongles dans la peau pour me rappeler que je suis encore en vie à l’heure […]...
- DANS LA HAUTE ANNÉE BLANCHE Dans la haute annee blanche des couronnes Jetees en craie au ciel de cendres comme Une tour serait tremblante immaculee […]...
- TOUT TOM TOUT SEUL (EXTRAITS) Tom. Tom tout seul. En boule, electrise. Tom ses mains, ses mains l’ont reconnu. Le corps a reconnu son […]...
- Le soleil braque la nuit Le soleil braque la nuit Est-ce que les mots en branches noires flottent toujours Je veux plonger dans la mer […]...
- LE GRÉSIL (extraits) Toute une vie le chemin les pierres dans le soleil une roue extenuee le moyeu creuse pour qu’elle eclaire, ecrive […]...
- LA TENTATION DU JOUR sans argent tu penètres dans la cage l’arbre fremit en toi le policier ressemble à un couteau la peur penètre […]...
- Celui des signaux de fumee sur la montagne Celui des signaux de fumee sur la montagne Il reste leurs noms. Dans leurs visages d’alors la sentence de mort […]...
- LÉGENDAIRE Dors ma petite fille tandis que des couteaux ensemencent d’argent l’horizon qu’ils meurtrissent c’est dans si longtemps qu’il faudra mourir […]...
- Trois claques à Balzac 1768 sir Jacques n’etait pas fataliste aussi avait-il sur sa liste d’ennemis jures Diderot qu’en puree il reduisit last but […]...
- L’AUTRE Tu es celui Et tu es moi Qui s’est gueri Par la lumière Tu es cela D’or et de fee […]...
- CONNAIS-TOI TA SOLITUDE Ma main de gloire joue sur les fils de la vierge La nuit est une grande lyre melodieuse Ma musique […]...