HIC ET NUNC

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2. EXTAILLES (Extraits) Tout visage de noye en dissimule un autre que l’eau lentement decolle. Parfois j’ecoute la mer en toi sans […]...
3. Ai-je un visage devant elle Ai-je un visage devant elle, devant l’œuvre du vide, devant l’aube sur sa nuque? nos corps s’effritent, substance des tenèbres, […]...
4. JE T’ATTENDS Seule Ce matin tu as quitte le creux tiède de mon ventre où tu t’abandonnes Ma main a cherche la […]...
5. L’AMOUR DANS LES RUINES (extrait) Tout reprendre à partir d’ici. De cette chaleur hesi- tante. De l’ombre mal repoussee. Gagnante. A contre- courant du paysage. […]...
6. LA TENTATION DU JOUR sans argent tu penètres dans la cage l’arbre fremit en toi le policier ressemble à un couteau la peur penètre […]...
7. Et ce serait un grand bonheur d’en finir à l’automne Et ce serait un grand bonheur d’en finir à l’automne avec ce corps qui n’en peut plus et dans les […]...
8. IMMORTALITÉ Il vendit des pommes frites jusqu’à sa mort, sans par- ler, sans rire. Les enfants l’appelaient l’ours brun. Quand le […]...
9. ELEGIE 12 Sois la semblance en moi de l’amour que tu fus Sans passe ma vivante à jamais à ne croire Où […]...
10. MÉTAMORPHOSE Un jeune homme un matin se reveille dans le corps d’un vieillard. A l’inverse, une vieille femme se decouvre adolescente […]...
11. COMMUNICATION Quelle foudre inflexible a pris ce corps en main, l’a petri, ravage d’orages sans pitie! Ce qui devaste n’a pas […]...
12. L’ORPHELIN Oscar Milosz In Memoriam Pauvre enfant, souviens-toi de la pluie. La main tombe desemparee par ce corps osseux, sans fin […]...
13. VACILLANT AU SOIR DE LA VIE Vacillant au soir de la vie comme un charme sous le vent noir de la tempête qui galope au-dessus des […]...
14. Je voudrais pouvoir palper tes notes Je voudrais pouvoir palper tes notes dans une caverne sans lumière, sans reflets où deviendrait sensible le grain de leur […]...
15. Toujours ce corps malingre et malefique Toujours ce corps malingre et malefique qui s’esquive en mots-couperets mais, soudain, m’enchante devenant nuage, ou rosee, ou nuit. Nuit […]...
16. LA GRIVE Une branche chuchote alourdie de silence et delivree de ses parfums. Lisible est sur le jour la presence de l’aube. […]...
17. CES PIERRES IRRIGUÉES PAR UN DIEU ces pierres irriguees par un dieu un lieu où se serrent inconnues du roulement sans bords les couleurs qu’inventent les […]...
18. Je suis sans identité Je suis sans identite comme, coupant, par les bois le pas d’un autre, toujours un autre, à la fin, par […]...
19. TOUT TOM TOUT SEUL (EXTRAITS) Tom. Tom tout seul. En boule, electrise. Tom ses mains, ses mains l’ont reconnu. Le corps a reconnu son […]...
20. Il n’y a pas de bruit dans le jour de l’os il n’y a pas de bruit dans le jour de l’os ni de jour dans le bruit, un corps inattendu […]...
21. À GÉRARD MANLEY HOPKINS Console, ô Mort, mon cœur sans ombre et seul, soleil profond, frappant d’aplomb la chair. Ah! la chère Ombre morte, […]...
22. Chute La douce lenteur de cette chute d’une feuille morte, la saison avancee, comme un rappel etrangement proche où le mot […]...
23. NU ET SON FANTÔME II y a un clown dans mon cœur je dois le nourrir d’affection le caresser d’une œuvre J’ai cherche, il […]...
24. Envoi Prince du soir, où l’altitude se pourpense, des errants de la nuit, perdus aux decheances du ciel par ciel errant […]...
25. LA CARAVANE DE MES MOTS La caravane de mes mots traverse la page desert blanc sans repères sans points d’eau...
26. Ta voix couvre ma voix Ta voix couvre ma voix je ne puis que mentir, ton corps dissout mon corps je ne puis que mourir. […]...
27. LE MONDE DE L’HOMME L’homme est le monde et le monde existe devant lui parce qu’il existe devant le monde. Quand il touche ce […]...
28. À CAVAFY Que d’impatience et pour quoi si demain n’est qu’une barque sans voile ni rame, un pont sur le vide? Pense […]...
29. LE REBEL Un visage-temps-pluie-tempête-saison Un visage-doux-dur-emouvant inquietant-volcanique Un visage marque-au-fer à la lave-à la bave Un visage-ocean-lichen Un visage-ombre-et-lumière vent-et-ecume Un visage-canne-à-sucre […]...
30. Scie des troncs Scie des troncs, torsion. bras casse, bras trop court. porc, scion d’crâne, nuque arquee, casque cul. Dehors, les corps! vers […]...
31. Je m’enfonce très fort les ongles dans la peau Je m’enfonce très fort les ongles dans la peau pour me rappeler que je suis encore en vie à l’heure […]...
32. QUAND ANNA MURMURAIT Vous ne m’avez jamais trouvee Dans vos escales M’avez-vous bien cherchee O mes matelots C’est comme si vous etiez Entièrement […]...
33. PARIS, AU JARDIN VERT A Marie D. Matinee de Paris Soleil qui depasse le sommet des maisons. Solitude, solitude au jardin vert hortensias blancs, […]...
34. IN TENEBRIS À Arthur Louriê. Quand la musique de mes yeux se sera tue quand mon Ombre descellera le jour de pierre […]...
35. MOULINS FOUDROYÉS L’après-midi descend, d’apparence incertaine ; chaque pierre affermit ses murs. Bivouac des vents migrateurs, les toits ont disparu. Vers ces […]...
36. Cette heure seule dans le crepuscule d’eté Cette heure seule dans le crepuscule d’ete : on n’entend dejà plus qu’un bruit de clefs. Les mots changent, sable […]...
37. GRANDE HAZANA! CON MUERTOS! 1 L’arbre defait ses plis et le noir de la nuit mange les yeux d’une lune d’argile Si la mort […]...
38. RHINOCÉROS (Vincennes) Surgissement. Non. Arrachement du monstre hors du marigot. A chaque mouvement on craint que cette masse ne renonce à apparaître, […]...
39. LE GRÉSIL (extraits) Toute une vie le chemin les pierres dans le soleil une roue extenuee le moyeu creuse pour qu’elle eclaire, ecrive […]...
40. RETOUCHE À LA RUE ÉTROITE Le bruit bourgeonne roule par des voitures à fines roues. Un homme vit dans le grenier sans connaître le reste […]...