Українська та зарубіжна поезія

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LE CRI TORSADE

Le bourdon se fait capter par une tulipe qui se dessèche, elle le relâche, et rampe à terre un vieux cafard. Le moucheron se fait coincer par une amphore, l’etoile se marre au fond des mers, et elle se casse quand elle se mire. Miroir eclate la vie à tes poignets quand tu les saignes, et tu te coules parmi les ombres coulees.
L’insecte retame produit moquette et fait des signes avec les ailes. Le susceptible meurt d’une moquerie, t’as qu’à rien lui promettre, et l’aube mourante et son bavoir. Le cheval s’oublie à l’abreuvoir, pendant que t’arpentes le vide foutoir, et tu te dis : Faudrait penser à mon menage, remplir le vide aspirateur, tous les moutons toujours me suivent et je leur dis : Je suis poussière, et si j’aspire à ce retour, c’est bien à tort, y a rien à voir. C’est l’allee simple milieu des hêtres. La seule bête que rien n’atteint, a deux oreilles pour pas entendre, Jesus Poisson il l’a pas dit? et des langages pour s’assourdir, au fond du cri à fort Babel. Se dissocier c’est une affaire en cours, dès que tu retombes dans tes contours, ça discute plus, c’est tout fini. L’argile jalouse fait le rappel, l’argile modèle ta chair d’obole. Sur l’etagère tu diminues et figurines. Un dernier geste et t’es fixe, la terre te fume, t’etais fumier, grimace à vide dans ton living, ce cri est loin, ta bouche l’appelle. Se rexister si l’existence, se remballer si remballage. Vaut mieux se taire, c’est joue d’avance. Se rappeler tes pâtes clos où tu dessines
une fenêtre d’enfance.

H&O

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LE CRI TORSADE - ReMI KARNAUCH