QUELQUES IDÉES

De temps en temps, il est bon de suivre le premier
corbillard venu, d’embrasser les parents et les amis
du mort et de manger avec eux des frites en sortant du
cimetière.
Il n’est pas mauvais non plus de se mettre parfois à
courir dans la foule comme si l’on avait un tueur à ses
trousses, de zigzaguer de venelle en venelle en renver-
sant derrière soi cageots et mobylettes et, non sans
avoir change plusieurs fois de taxi, d’aller se planquer
dans une banlieue lointaine sous le nom de Monsieur
Pierre.
A conseiller egalement, sans sortir de chez soi, la
simulation du gigandsme, du changement de sexe ou
de la saintete.

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ARP INCOGNITA Chevalet du Peintre On n’a rien trouve de vivant par là ; je veux dire rien qui se trahisse. Nulle […]...

QUELQUES PAS ENCORE Lorsque j’aurai ouvert toutes mes forces A battant ecumeux Quelqu’un passera Dans la rue verte et pauvre La rue dont […]...

SAVEUR D’HOMME Donnez-moi de quoi changer les pierres, De quoi me faire des yeux Avec autre chose que ma chair Et des […]...

RETOUCHE À LA RUE ÉTROITE Le bruit bourgeonne roule par des voitures à fines roues. Un homme vit dans le grenier sans connaître le reste […]...

ANAGRIMES Où tu risques de te perdre dans un ecart Tu te rassures à suivre encore le trace Dans ce sejour […]...

GRANDE HAZANA! CON MUERTOS! 1 L’arbre defait ses plis et le noir de la nuit mange les yeux d’une lune d’argile Si la mort […]...

Dans le temps dans la nuit Dans le temps dans la nuit Je te parlerai Dans le temps dans la nuit je pourrai repondre à voix […]...

L’EAU DISCRÈTE Une eau glacee qui coule On l’entend sans la voir (La pensee de l’ete qui chantonne sous l’herbe) Les toutes […]...

Seuls quelques-uns le peuvent. Connaître la joie Seuls quelques-uns le peuvent. Connaître la joie Par la route blanche de la misère. Solitaires Comme Dieu qui ne brise […]...

Je suis sans identité Je suis sans identite comme, coupant, par les bois le pas d’un autre, toujours un autre, à la fin, par […]...

Ma mère voici les armes de mon tombeau Ma mère voici les armes de mon tombeau Ses cheveux sont trop clairs pour ma passion Revenez revenez hirondelle Doux […]...

EN FORÊT VERS LE NORD à Alain Borer Hors du temps sous les ramures d’ombre nous marchons devores de sangsues satures de portages vers les […]...

LA PART EN TROP (extraits) Le regard du coyote Lui dans sa demesure. Nous derrière cette demesure le suivant (image par image) sans jamais le […]...

L’HIVER À Gilbert Koull. J’ai su pourtant donner des ailes à mes paroles, je les voyais tourner en scintillant dans l’air, […]...

Chute La douce lenteur de cette chute d’une feuille morte, la saison avancee, comme un rappel etrangement proche où le mot […]...

Pour Frederic Pour Frederic. Une grenouille bleue Se mordait la queue Au fond du lavoir Allez donc la voir. Un gros elephant […]...

TSUNAMI La nuit roule dans les cales Les etoiles glissent dans le vin des solitudes Avec l’osier des jours on tresse […]...

Si je devenais gros Si je devenais gros, je grossirais aussi les arbres les immeubles, les voitures, les orbites les gobelets, les œufs Je […]...

Un soir Un soir c’est le regard de biais des femmes qui se lassent c’est la lueur veloce du couteau qui s’abat […]...

MÈRE Mère tu es partie tu n’as pas eu le temps de nous dire adieu la mort t’a enveloppee dans son […]...

FIGURE 8 Dans le froid bleu (il est derrière la vitre embuee) je crois que revient la tendresse on va pouvoir semble-t-il […]...

Toi Toi Derrière les ronces de tes mots Tu cherches l’impatience D’un ciel refugie dans tes yeux Le regard seul ne […]...

Qu’un mystère sans reponse Qu’un mystère sans reponse emplisse et imprègne ton chant Qu’il soit un vêtement chaud dans la sueur de ceux qui […]...

CES PIERRES IRRIGUÉES PAR UN DIEU ces pierres irriguees par un dieu un lieu où se serrent inconnues du roulement sans bords les couleurs qu’inventent les […]...

JE T’ATTENDS Seule Ce matin tu as quitte le creux tiède de mon ventre où tu t’abandonnes Ma main a cherche la […]...

COMMUNICATION Quelle foudre inflexible a pris ce corps en main, l’a petri, ravage d’orages sans pitie! Ce qui devaste n’a pas […]...

SANS DOUTE Peut-être etait-il temps de se lever encore, d’entendre quelques mots, de les laisser venir au fur et à mesure du […]...

DANSEURS DE PARADIS jusqu’à la fin des temps et plus loin encore dans tout ce bleu qui n’est que toi jusqu’à la fin […]...

Je n’ai jamais connu dans sa verite ce qui m’etait Je n’ai jamais connu dans sa verite ce qui m’etait cher; je brûlais d’absolu je m’inventais necessaire à son devenir. […]...

Chaque soir laissez la porte entrouverte Chaque soir laissez la porte entrouverte, il se pourrait qu’un souffle d’air veuille entrer et avec lui peut-être un papillon […]...

LE GRÉSIL (extraits) Toute une vie le chemin les pierres dans le soleil une roue extenuee le moyeu creuse pour qu’elle eclaire, ecrive […]...

TANT DE CHOSES Tu as laisse dans l’herbe et dans la boue tout un hiver souffrir le beau parasol rouge et rouiller ses […]...

Je voudrais pouvoir palper tes notes Je voudrais pouvoir palper tes notes dans une caverne sans lumière, sans reflets où deviendrait sensible le grain de leur […]...

MÉTAMORPHOSE Un jeune homme un matin se reveille dans le corps d’un vieillard. A l’inverse, une vieille femme se decouvre adolescente […]...

CAUCHEMARS Premièrement. La Maison est restee là-bas, il part à sa recherche, reconnaît le quarder mais la nuit est tom- bee […]...

La presence d’un temps sans âge La presence d’un temps sans âge murmure en ses tressaillements Goutte après goutte me parvient le grand silence nomade l’ephemère […]...

L’ORPHELIN Oscar Milosz In Memoriam Pauvre enfant, souviens-toi de la pluie. La main tombe desemparee par ce corps osseux, sans fin […]...

NOTES EN MARGE De l’ouvert on ne parle pas Les peintres chinois devant l’ouvert tracent d’un pinceau leger une calligraphie La nuit parfois […]...

Plonger dans le regard Plonger dans le regard (toujours la profondeur des yeux m’etonne) Dejà tu sais cette pedte lèvre qui me brûle. Une […]...

LE POSTE DÉSERT Une route atdre les yeux au point de mire. Toute route! Mais celle-là qui part du cœur et se perd […]...

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